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Busy avec Sébastien TENDENG
Djobusy Productions : Pouvez vous,vous présenter ?
Sébastien TENDENG, 30 ans jeune réalisateur et producteur sénégalais passionné de culture en général,de cinéma et de musique en particulier. En tant que réalisateur, j‘ai trois (3) courts métrages documentaires dont :
2009- Saint-Louis et Nous . 26mn co-réalisation film collectif
2009- Cris du chœur. 21mn
2011- Entre deux eaux . 9mnEn tant que producteur, j‘ai créé il y a bientôt deux ans une société de production basée à Dakar Impluvium Productions qui a à son actif 3 courts métrages documentaires qui font parti d‘une série documentaire « Une journée avec... » (10x13mn) pour la télé franco-allemande Arte.
Djobusy Productions : Quel type de formation avez-vous suivi ?
Sébastien TENDENG : Après un Master de recherche en Anglais spécialité Linguistique africaine à l‘université Gaston Berger de Saint-Louis, j‘ai suivi un master professionnel en réalisation documentaire de création dans cette même université. Après un bref virage dans l‘anthropologie appliquée aux processus de développement suivi à l‘université de Rome La Sapienza, je suis revenu au cinéma en suivant un Master de production audiovisuelle à l‘université Stendhal de Grenoble 3 où je suis actuellement inscrit en 2ème année de thèse en sciences de l‘information et de la communication.Djobusy Productions : Réalisateur est-ce un métier ou un mode de vie ?
Sébastien TENDENG : Plus qu‘un mode de vie, pour moi, être réalisateur c‘est avant tout une passion avant de devenir un métier. Malheureusement en Afrique ce métier est presque très mal connu et rime parfois à de l‘amusement, de la farce ou à une mode, un look vestimentaire : coiffure bizarre, tenue africaine et écharpe même en période de canicule (lol).
Le réalisateur doit pouvoir vivre de son art et non pas seulement se contenter de faire des films pour les blancs et faire le tour des festivals à la recherche d‘une gloire sans nom.Djobusy Productions : Le choix des emplois existe-til ?
Sébastien TENDENG: La question est un peu floue ou trop ambiguë. Si la question est plutôt : choisi t-on réellement son propre métier ou tombe t-on dedans comme par hasard ? Pour mon cas je répondrai par l‘affirmative oui on choisi son métier, sa passion et pour ma part je ne suis pas tombé dans le cinéma par hasard. J‘ai du faire un choix murement réfléchi que je ne regrette pas et que j‘assume plutôt. Au moment de faire mon master 2 j‘ai été sélectionné et en recherche et en professionnel dans la même faculté. Impossible de faire deux masters dans une même UFR il fallait nécessairement faire un choix et j‘ai donc choisi de faire du cinéma.Djobusy Productions : Quel est le rôle du réalisateur dans la société Africaine et sénégalaise en particulier ?
Sébastien TENDENG : Etre réalisateur et surtout réalisateur de documentaires africains et en Afrique relève pour moi d‘une mission de grande importance. C‘est être missionnaire, éducateur, « documenteur » (quelqu‘un qui se documente et documente, quelqu‘un qui ment et quand il ment cherche à mentir vrai : cinéma du réel). Le réalisateur documenteur doit témoigner d‘une Afrique plurielle, d‘une Afrique qui bouge de l‘intérieur comme de l‘extérieur et qui se donne à voir à elle-même et au reste du monde. Pendant très longtemps l‘Afrique a été filmée maintenant c‘est elle qui se filme. L‘image de l‘Afrique que les générations futures devront retenir doit être celle que les réalisateurs africains en donneront.Djobusy Productions : Que souhaitez vous apportez au cinéma Africain ? ou de votre pays ?
Sébastien TENDENG : Je souhaite du profond de mon être apporter au cinéma africain cette goutte d‘eau potable qui, ajoutée à la mer n‘empêchera pas à celle-ci d‘être salée mais que sa contenance y soit. En gros, je compte apporter au cinéma africain ma touche personnelle, mon regard singulier et mon point de vue. -